mercredi 20 août 2025

Québec — Explosion du chômage chez les jeunes hommes, plus particulièrement les diplômés de l’université

Le chômage des jeunes a bondi au Québec ces dernières années. C’est notamment le cas de ceux qui ont un diplôme universitaire, et particulièrement les hommes, constate une étude, qui s’inquiète du signal que cela peut leur envoyer sur l’importance de la persévérance scolaire.

Le taux de chômage des jeunes femmes de 22 à 26 ans avec un diplôme universitaire (baccalauréat [licence en Europe] ou plus) est passé de 3 % en 2023 à une moyenne de 6,6 % durant les six premiers mois de l’année en cours, indique une étude de l’Institut du Québec (IdQ) dévoilée mercredi. Cette augmentation se révèle bien inférieure toutefois à celle observée chez leurs homologues masculins, pour qui cette proportion a bondi de 4,6 % à 11,4 % durant la même période, dépassant même la moyenne de l’ensemble des jeunes hommes (9,9 %), y compris ceux sans diplôme.


Ce phénomène découle du contexte économique, mais aussi des particularités du marché du travail québécois, expliquent les auteurs de l’étude. Le ralentissement économique freine l’embauche de nouveaux travailleurs, et la hausse de l’immigration temporaire intensifie la concurrence pour les postes disponibles. Mais si le taux de chômage des jeunes hommes universitaires est 1,7 fois plus élevé que celui des femmes du même profil, c’est que près de la moitié des emplois quand même créés ces dernières années l’ont été en santé et en éducation, deux secteurs [publics...] comptant plus de 70 % de femmes et où les proportions de travailleurs détenant au moins un baccalauréat [licence] sont fortes, à raison de 35 % en santé et de 65 % en éducation.

Cette tendance favorisant les femmes n’est pas près de s’éteindre, observe l’IdQ. Le vieillissement de la population promet notamment encore de beaux jours pour l’emploi dans le secteur de la santé et de l’assistance sociale [mais pas nécessairement l'enseignement étant donné l'effondrement des naissances, voir Chine — L'année dernière, il y avait 12 millions d'élèves de maternelle de moins qu'en 2021]. D’autant plus que le bassin de travailleurs disponibles devrait, au même moment, croître cinq fois moins vite.

Certains secteurs où les hommes sont surreprésentés devraient aussi finir par profiter de la conjoncture à long terme. C’est le cas notamment de celui de construction, qui sera stimulé par les chantiers de modernisation des infrastructures, de construction de nouveaux logements et de la transition énergétique. Seulement [et donc ?], il s’agit aussi de secteurs où la plupart des emplois ne requièrent pas de diplôme universitaire.

Dans ce contexte, les jeunes hommes pourraient se demander pourquoi ils investiraient « temps et argent dans des études qui ne semblent plus offrir les bénéfices promis », souligne l’IdQ.

« Ce calcul de court terme explique en partie pourquoi les hommes sont déjà 25 % moins nombreux que les femmes à détenir un diplôme universitaire, alors qu’en 1990, c’étaient eux qui dépassaient les femmes de 26 % », note Emna Braham, présidente-directrice générale de l’IdQ. La proportion d’hommes de 25 à 54 ans ayant un diplôme universitaire a, en effet, doublé, de 15 % à 33 %, en l’espace de 35 ans, alors que celle des femmes a quadruplé, de 11 % à 44 %.

Cela viendrait s’ajouter au problème de décrochage scolaire chez les plus jeunes, particulièrement préoccupant chez les garçons.

Bien qu’il diminue depuis quelques années, entre autres parce que la pénurie de main-d’œuvre incite les employeurs à payer plus leurs employés moins qualifiés, l’écart de salaire entre un diplômé universitaire et un diplômé de niveau secondaire est ainsi de 25 % en début de carrière pour les hommes et de 35 % pour les femmes. Cet avantage croît avec le temps pour s’élever à 62 % pour les hommes et à 60 % pour les femmes à mi-carrière (45-59 ans) [peut-être vrai parce que le nombre de diplômés dans ces cohortes plus âgées étaient nettement plus faible...]

« Non seulement les études universitaires permettent de gravir les échelons et d’accéder plus facilement aux promotions, dit Emna Braham, mais elles facilitent aussi l’adaptation aux transformations de l’économie, engendrées notamment par l’évolution extrêmement rapide des nouvelles technologies. »

Source : Le Devoir
 
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lundi 18 août 2025

Canada – Condamnée à verser 94 000 $ pour avoir affirmé qu’il existe deux sexes

L’infirmière et chroniqueuse Amy Hamm.
La liberté d’expression connaît un nouveau revers au Canada anglais. Le British Columbia College of Nurses and Midwives a suspendu pour un mois l’infirmière Amy Hamm et l’a condamnée à payer 94 000 $ en frais de procédure pour des propos qualifiés de « transphobes ».

Quatre années de procédure disciplinaire

Mère de deux enfants et infirmière depuis plus de treize ans, Amy Hamm a fait l’objet d’une enquête disciplinaire après avoir contribué, en 2020, au financement d’un panneau publicitaire installé à Vancouver. Celui-ci affichait le message « J’♥ JK Rowling », en soutien à l’écrivaine britannique critiquée pour ses positions sur les questions de genre et de droits des femmes.

Rapidement vandalisée et dénoncée, l’affiche avait donné lieu à plusieurs plaintes accusant l’infirmière de « transphobie » et de « discours haineux ».
 

À l’issue de plus de vingt jours d’audiences, le comité disciplinaire du College a conclu, en mars 2025, qu’Amy Hamm avait commis une faute professionnelle en associant à maintes reprises ses opinions publiques à son statut d’infirmière, notamment dans des articles et un balado. Ses publications personnelles sur les réseaux sociaux n’ont toutefois pas été retenues contre elle.

Un verdict présenté comme exemplaire

Dans sa décision du 14 août, l’Ordre a déclaré vouloir adresser « un message clair contre la discrimination ». Selon le jugement, « les infirmières et les sages-femmes occupent une position de confiance et d’influence dans la société. Elles doivent contribuer à un système de santé non discriminatoire ».

Le panel disciplinaire a estimé que plusieurs déclarations de Mme Hamm, diffusées entre 2018 et 2021, visaient en partie à « susciter la peur, le mépris et l’indignation à l’égard des personnes transgenres ». Le BCCNM rappelle que les droits des personnes transgenres sont protégés par la législation provinciale et fédérale, qui interdit toute discrimination fondée sur l’identité ou l’expression de genre.

Liberté d’expression en cause

Amy Hamm rejette l’accusation de transphobie et défend sa démarche. « Je fais appel parce que la réalité biologique compte, tout comme la liberté d’expression », a-t-elle déclaré, rappelant qu’elle bénéficie du soutien de J.K. Rowling.

Représentée par l’avocate Lisa Bildy et appuyée par le Centre juridique pour les libertés constitutionnelles, elle conteste une décision qui, selon ses défenseurs, sanctionne « des opinions scientifiques et rationnelles ». Me Bildy a dénoncé un jugement susceptible d’avoir « un effet dissuasif sur d’autres professionnels », incités à taire leurs convictions par crainte de sanctions disciplinaires.

Une affaire emblématique

Devenue chroniqueuse au National Post, Amy Hamm voit dans sa condamnation le symptôme d’un climat de censure croissante. « J’ai dit la vérité sur les droits des femmes. Ce n’est pas une faute professionnelle », affirmait-elle déjà en mars dernier.

L’affaire soulève une question de fond : jusqu’où les ordres professionnels peuvent-ils aller dans le contrôle des prises de position publiques de leurs membres ?

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dimanche 17 août 2025

Afrique du Sud — Les coûts exorbitants des politiques dites d'émancipation économique des Noirs

Après la fin de l'apartheid, l'Afrique du Sud s'est lancée dans l'une des tentatives les plus ambitieuses au monde pour corriger les inégalités raciales. Au cœur de cette initiative se trouve le Black Economic Empowerment (BEE), un ensemble de politiques qui, dans les faits, obligent les entreprises à vendre des actifs à prix réduit à des investisseurs noirs, à embaucher davantage de cadres noirs et à acheter davantage auprès de fournisseurs noirs. Bien que fortement soutenu par l'African National Congress (ANC), le parti au pouvoir depuis 1994, le BEE est aujourd'hui remis en question comme jamais auparavant.

L'administration Trump invoque le BEE pour justifier l'imposition de droits de douane de 30 % sur le pays. En Afrique du Sud, on s'inquiète de plus en plus du fait que ces politiques, si elles étaient peut-être nécessaires au départ, ne sont plus utiles aujourd'hui. Le BEE a principalement profité à une petite élite noire tout en freinant la croissance économique et en sapant la stabilité sociale qu'il était censé soutenir.

Le BEE a été conçu par les plus grands conglomérats sud-africains, dont six représentaient au début des années 1990 86 % de la valeur de la Bourse de Johannesburg (JSE). Pour convaincre l'ANC, jusqu'alors engagé dans la nationalisation de l'économie, des mérites du capitalisme, ils avaient besoin de capitalistes noirs. Ils ont donc vendu des actions ou des parts à prix réduit à des personnalités de l'ANC telles que Cyril Ramaphosa, aujourd'hui président de l'Afrique du Sud. La réponse de l'ANC aux critiques selon lesquelles cette politique était une manœuvre de l'élite a été la loi de 2003 sur l'émancipation économique élargie des Noirs (Broad Based Black Economic Empowerment Act). Cette loi a transformé l'expiation ponctuelle des entreprises en un vaste système réglementaire.

Aujourd'hui, le BEE est une forme de discrimination affirmée qui ressemble à un jeu. Les entreprises reçoivent des points en fonction de critères tels que la part de l'entreprise détenue par des actionnaires noirs, le nombre de cadres supérieurs noirs, les investissements dans les compétences des employés noirs, les contributions caritatives et les achats auprès d'entreprises détenues par des Noirs. Les entreprises ayant un faible score ont du mal à obtenir des contrats et des permis publics ou à attirer des partenaires commerciaux. « Votre note BEE déterminera votre réussite commerciale dans 90 % des cas », affirme Deirdre Mitchell, de Honeycomb, une agence de notation BEE.

Pour ses partisans, le BEE est une source d'harmonie. « Si nous avions maintenu le statu quo pré-démocratique, l'Afrique du Sud aurait fini par imploser », estime Tshediso Matona, qui dirige l'organisme de réglementation du BEE. Il affirme que cette politique a également contribué à l'essor de la classe moyenne noire.

Pourtant, l'Afrique du Sud, qui affiche l'un des taux d'homicides les plus élevés au monde et connaît des troubles périodiques, est loin d'être tranquille. Les inégalités sont plus importantes aujourd'hui qu'en 1994, en partie à cause de l'augmentation des inégalités entre les Sud-Africains noirs. Une étude suggère que le revenu réel brut des 10 % des Noirs les plus riches a triplé entre 1993 et 2019, tandis que celui des 50 % les plus pauvres a diminué. Cela reflète le taux de chômage élevé causé par la lenteur de la croissance économique. Moins de 40 % des Sud-Africains noirs en âge de travailler ont un emploi formel.

Selon les estimations « très, très prudentes » de William Gumede, un universitaire qui a travaillé dans les années 2000 sur une étude du BEE, plus de 1 000 milliards de rands (56 milliards de dollars) d'actifs auraient été transférés à moins de 100 personnes depuis le lancement du BEE.

Les principaux bénéficiaires ont été une élite principalement liée au monde politique et les facilitateurs (principalement blancs) qui ont pris des commissions importantes. Un banquier affirme qu'un « transfert sur papier » de 25 % du capital d'une entreprise finit généralement par valoir 100 % du capital. Les principaux bénéficiaires ont été une élite principalement liée au monde politique [noir] et les facilitateurs (principalement blancs) qui ont pris des commissions importantes. Un banquier affirme qu'un « transfert sur papier » de 25 % du capital d'une entreprise finit généralement par valoir 8 %, une fois les frais de transaction et les prêts pour l'achat des actifs remboursés. M. Gumede qualifie le BEE de « l'une des stratégies de redistribution les plus coûteuses, inefficaces et sources de gaspillage jamais conçues dans une société postcoloniale ».

Le BEE a-t-il favorisé l'émergence d'une classe moyenne noire ? Le nombre d'entreprises détenues par des Noirs a doublé entre 2002 et 2019, mais cela se serait peut-être produit de toute façon. La croissance de l'emploi des Noirs dans le secteur public a été plus importante. Aujourd'hui, 75 % des cadres supérieurs de la fonction publique sont noirs (ce qui correspond à peu près aux 82 % de la population noire), contre 15 % dans le secteur privé (voir graphique). Ce dernier chiffre pourrait être la preuve d'un racisme persistant ou des effets résiduels de l'éducation dispensée à l'époque de l'apartheid sur les compétences des Sud-Africains noirs.

En juin, le Free Market Foundation, un groupe de réflexion, a estimé que le coût annuel de la mise en conformité avec le BEE pour les entreprises était de 145 à 290 milliards de rands, soit 2 à 4 % du PIB. Bien qu'il y ait des raisons de contester la méthodologie, le BEE entraîne certainement des coûts supplémentaires et crée des incitations perverses.

Les entreprises maximisent leurs points en achetant auprès d'entreprises détenues par des Sud-Africains noirs, avec des points supplémentaires si elles sont détenues par des femmes. Cela signifie souvent « trois personnes dans la chaîne d'approvisionnement au lieu de deux », explique Mme Mitchell. Selon l'Institute of Race Relations, un autre groupe de réflexion, l'État peut dépenser 25 % de plus que le coût réel si un bien ou un service provient d'un fournisseur noir. Ces « primes BEE » viennent s'ajouter à une dette publique déjà galopante. Les règles en matière de marchés publics fournissent un prétexte pour attribuer des contrats à des amis.

Le BEE est en proie à la « dépensite », qui consiste à attribuer des points pour les dépenses engagées et non pour les résultats obtenus. Les entreprises peuvent obtenir des points en payant des cours qui ne sont jamais suivis jusqu'au bout. Cela a donné naissance à une mini-industrie de personnes qui s'inscrivent à de multiples programmes de formation professionnelle appelés « apprentissages » sans jamais les terminer. Seules les entreprises comptant au moins 50 employés sont tenues de respecter les quotas raciaux. Les entreprises renoncent donc à leur croissance ou se scindent en unités plus petites.

Certaines entreprises tentent de contourner le BEE en recourant à des hommes de paille. Dans sa forme la plus grossière, cela consiste pour une entreprise à berner un Sud-Africain noir, par exemple son chauffeur, pour qu'il devienne son « partenaire BEE » sur le papier, tout en ne lui accordant que peu d'avantages. M. Matona affirme que sa commission a reçu plus de 1 300 plaintes concernant des hommes de paille depuis 2017.

Les entreprises étrangères peuvent obtenir des dérogations aux règles de propriété du BEE grâce à des programmes d'« équivalence en capital ». Microsoft, par exemple, a financé des jeunes pousses locales. Starlink, l'entreprise d'Internet par satellite d'Elon Musk, pourrait conclure un accord similaire. Mais cela représente tout de même des coûts supplémentaires pour les entreprises qui pourraient investir ailleurs, ce qui accentue le manque de dynamisme de l'Afrique du Sud. Le taux d'entrée et de sortie des entreprises de l'économie est trois fois moins élevé que dans les autres pays à revenu intermédiaire.

Moeletsi Mbeki, commentateur, affirme que le BEE a créé un « cercle parasitaire » de Sud-Africains noirs qui (à quelques exceptions près) se contentent de prendre leur part dans les entreprises existantes plutôt que de créer les leurs. Combiné aux salaires élevés du secteur public (la masse salariale de l'État représente 15 % du PIB, contre 10 % en moyenne dans les pays de l'OCDE), cela conduit à un faible niveau d'entrepreneuriat chez les Noirs, affirme-t-il.

Tshepo Mahloele, l'un des hommes les plus riches d'Afrique du Sud, soutient la transformation, mais s'inquiète de la façon dont le BEE peut ajouter une nuance au succès des Noirs. Âgé de 57 ans, il a participé à des transactions BEE, mais a également investi avec succès en dehors de l'Afrique du Sud. Il affirme que, aux yeux de certains, « lorsque j'entre dans une pièce... je ne suis pas d'abord un homme d'affaires, je suis un homme d'affaires noir ».

Un récent sondage Ipsos a révélé que 44 % des Sud-Africains souhaitent que le BEE se poursuive. Environ 36 % pensent qu'il devrait prendre fin et 20 % sont indécis. Ceux qui affirment qu'il ralentit la croissance sont deux fois plus nombreux que ceux qui pensent qu'il la favorise. Une majorité estime qu'il est « dépassé et source de divisions ». Un sondage réalisé par la Social Research Foundation révèle qu'environ 80 % des personnes interrogées estiment que les gouvernements devraient embaucher les meilleurs candidats et acheter les produits les moins chers, sans distinction de race.

L'ANC reste attaché au programme BEE, malgré les pressions exercées par l'administration Trump et par son principal partenaire de coalition, l'Alliance démocratique libérale. En effet, sa solution aux problèmes liés à cette politique semble être un contrôle accru de l'État. Il souhaite mettre en place un « fonds de transformation » géré par l'État et financé par les entreprises. Les modifications adoptées cette année ont imposé des quotas plus stricts.

M. Ramaphosa affirme que le BEE n'est « pas seulement un choix politique, mais un impératif constitutionnel ». Il estime qu'il est « faux de penser que nous devons choisir entre la croissance et la transformation ». La vérité est que, plus de 30 ans après l'apartheid, son pays manque cruellement des deux. 

Source : The Economist

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jeudi 14 août 2025

Universités : écoles de l'autocensure, de la duplicité et du conformisme ?

Forest Romm et Kevin Waldman sont des chercheurs en psychologie rattachés à l’Université Northwestern à Chicago.

Entre 2023 et 2025, ils ont interviewé confidentiellement 1452 étudiants de premier cycle à Northwestern et à l’Université du Michigan.

Données

Leur but: vérifier si les opinions exprimées à voix haute par ces jeunes reflètent ou non leurs vraies convictions.
  • 88% de ces jeunes disent avoir déjà exprimé des vues plus à gauche que leurs convictions réelles pour réussir à l’université ou pour être acceptés socialement.
  • 78% disent s’autocensurer quand il est question de l’identité de genre.
  • 77% désapprouvent l’idée que le ressenti devrait primer sur la réalité biologique dans les sports, les soins de santé ou l’identification sur les documents officiels, mais avouent qu’ils ne le diront pas publiquement.
  • 87% disent croire que le sexe est fondamentalement binaire.
  • Ils ne sont que 7% à dire que le sexe est un spectre large, et la plupart de ceux qui disaient cela étaient des activistes.
  • 72% s’autocensurent dès qu’il s’agit de parler politique.
  • 80% disent avoir remis des travaux reflétant ce qu’ils pensent que leur professeur veut lire, plutôt que d’exprimer le fond de leur pensée.
Vous trouverez l'article ici.

Si on connaît un peu le milieu universitaire québécois et canadien, on sait que ce phénomène d’autocensure et de conformisme qui clignote à gauche y est aussi massif.

Et détrompez-vous si vous pensez que ce virus ne contamine que les sciences humaines. À des degrés divers, tous les secteurs sont infectés.

Et certains prétendent que le wokisme est inexistant ou marginal!

Si la bêtise est infinie, la mauvaise foi l’est tout autant.

On aurait tort, disent Romm et Waldman, de critiquer ces jeunes. Ils ne sont pas cyniques: ils se protègent.

Ils épousent les vents dominants parce que leurs notes et leur insertion dans les réseaux formels et informels détermineront leur avenir professionnel.

Il ne doit pas être facile de vivre continuellement ce grand écart entre ce que vous dites et ce que vous pensez.

Le milieu les pousse à jouer double jeu en permanence, sauf pendant les moments où, entre vrais amis, autour de quelques bières, ou devant leur écran, ils peuvent réconcilier leur être et leur paraître.

Pourtant, l’université n’est-elle pas l’institution où l’on est censé apprendre à penser par soi-même avec rigueur, mais en toute liberté?

C’est d’autant plus préoccupant, notent Romm et Waldman, que cette duplicité est vécue à un moment critique du développement personnel, celui où le jeune adulte combine ses expériences vécues et les valeurs héritées pour construire les fondations de sa pensée éthique ultérieure, de sa cohérence civique et de sa résilience émotionnelle.

Crise
 
Bref, l’institution fabrique de petits soldats moralisateurs, mais qui sont aussi anxieux et fragiles sur le plan psychologique.

L’université a troqué la quête de la vérité fondée sur les faits pour le faux consensus politique et moral.

Source : Journal de Montréal
 
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« Tous les Acadiens, toutes les Acadiennes »

Extrait de La Vie Secrète des Chansons sur France 3, « L’Amérique en chansons » avec Michel Fugain et la chanson « Tous les Acadiens, toutes les Acadiennes… » écrite avec Maurice Vidalin, inspirée du drame du peuple acadien et du « Grand dérangement », leur déportation vers la Louisiane.

Le présentateur, André Manioukian, parle de « déportation sans ménagement ». Dit ainsi, on ne comprend pas la cruauté de ce Grand Dérangement des Acadiens. C’est ainsi que 3 100 Acadiens furent déportés après la prise de Louisbourg, en 1758, parmi eux 1 649 moururent de noyades ou de maladies, soit un taux de mortalité de 53 %. De 1755 à 1763, environ 10 000 Acadiens furent déportés. Ils furent envoyés à différents endroits autour de l’Atlantique. Beaucoup se retrouvèrent dans des colonies anglaises, d’autres en France ou dans les Caraïbes. Des milliers décédèrent de maladie ou de faim à cause des conditions sordides qui existaient à bord des navires.

André Manioukian ne peut s’empêcher de préciser que la musique cajun est une musique française ayant subi « beaucoup de métissages » (plutôt que d’influences), sans préciser quel métissage. Mais voilà, « métissage » est devenu un mot magique. Est-ce que la musique de Jean-Sébastien Bach est aussi fort métissée ?

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Appropriation culturelle : avant Lepage, Rameau (rediff)  

Interlude musical — Variations sur le thème de Une Jeune Fillette  

Histoire — chanson du 31 août, corps des troupes de la marine

 

mercredi 13 août 2025

Anne Coffinier : « La passion égalitariste et la peur de discriminer ont conduit à mettre à mal l’école »

Le taux de réussite au Baccalauréat 2025 est de 91,8 %, une hausse de 0,4 % selon le ministère de l’Éducation nationale. Cependant, divers experts et commentateurs ont déploré un « examen dévalorisé » et « donné à tout le monde ».

Anne Coffinier (ci-contre) est fondatrice de la Fondation Kairos pour l’innovation éducative-Institut de France et présidente de Créer son école. Le rejet de la méritocratie a entraîné une dévalorisation de l’examen passé chaque année par environ 700.000 candidats, explique-t-elle dans un entretien avec l'Epoch Times.


— Quelle est votre analyse sur le baccalauréat d’aujourd’hui ?

Anne Coffinier.Aujourd’hui, le baccalauréat n’a plus sa fonction historique. Le niveau a tellement baissé qu’il ne sélectionne plus les élèves et ainsi ne permet plus d’organiser l’entrée à l’université.

Par ailleurs, l’introduction de 40 % de contrôle continu n’a rien arrangé. Ce dernier a conduit les jeunes à la négociation permanente avec les professeurs pour avoir des bonnes notes tout au long de l’année. Les notes de contrôle continu ont une valeur qui change du tout au tout selon l’établissement scolaire d’origine, ce que savent les recruteurs du supérieur. C’est le caractère national du diplôme qui est ainsi remis en cause.

En réalité, le baccalauréat repose désormais sur un mensonge social : chaque année, élèves et parents expriment leur joie et leur satisfaction lors de la publication des résultats alors que l’examen n’a plus de valeur.

Maintenant, il y a deux solutions face à ce désastre : soit on supprime totalement l’examen – d’autant qu’il coûte 1,5 milliard par an -,soit on le refonde totalement en le revalorisant par le retour de la sélection des élèves et la fin du contrôle continu, en revenant vers un taux de réussite au bac inférieur à 70 %.

Mais cela demande du courage. La revalorisation du bac ne sera pas populaire dans l’opinion.

Pourriez- vous revenir en détails sur l’impact du contrôle continu dans la dévalorisation du bac ?

Il fait perdre de la valeur à cet examen parce que les notes ne peuvent être harmonisées sur l’ensemble du territoire. On sait très bien qu’un 14 / 20 n’a pas la même valeur dans un lycée public de REP+ [en gros les quartiers dits « populaires », c'est-à-dire immigrés] qu’à Louis-le-Grand.

Par conséquent, les universités, lorsqu’elles examinent les candidatures, ne regardent plus les résultats des élèves, mais leur établissement d’origine. C’est-à-dire que quand vous êtes un élève moyen scolarisé dans un lycée prestigieux, vous avez plus de chance d’être admis dans un établissement supérieur qu’un jeune brillant en provenance d’un lycée provincial quelconque sans renommée particulière. Ce qui est grave en termes de justice sociale et de renouvellement des élites.

Je vis cette problématique de manière assez personnelle parce que j’ai passé mon baccalauréat dans un lycée public provincial à Manosque dans les Alpes et si j’ai été admise à Louis-le-Grand, c’est bien parce que les notes valaient encore quelque chose. Autrement, je serais restée invisible et n’aurais pu effectuer mon parcours d’excellence républicain intégralement public : ENS [École normale supérieure] puis ENA.

C’est la raison pour laquelle je me suis battue pour soutenir et financer la création du test de mathématiques avancées TeSciA, en 2022, qui permet d’évaluer objectivement le niveau des élèves de terminale dans cette discipline. C’est un outil méritocratique digne d’intérêt.

Il faut redonner à la méritocratie toute sa place, et cela passe par une sélection assumée.

À partir de quand la méritocratie a-t-elle été mal vue ?

Dès 1985, notamment quand Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l’Éducation nationale, avait fixé l’objectif d’amener 80 % des jeunes « au niveau du bac ». Puis, la loi d’orientation sur l’éducation de 1989 portée par Lionel Jospin a enfoncé le clou.

À chaque réforme, ceux qui nous dirigent se demandent ce qui avantage le plus les jeunes bourgeois et ce qui défavorise le plus les jeunes issus de l’immigration. Et à partir de là, au nom d’un égalitarisme pathologique, ils ont supprimé les éléments « discriminants » comme la culture classique ou les règles d’orthographe.

Cette passion égalitariste et cette peur de discriminer ont conduit à mettre à mal l’école, pourtant autrefois voie d’ascension sociale pour les jeunes.

Vous dénoncez depuis plusieurs années la dévalorisation des examens et la baisse du niveau scolaire. Que vous disent les enseignants que vous rencontrez ? Sont-ils réceptifs à votre discours ?

Les enseignants sont réceptifs depuis longtemps. Ils ont conscience de travailler dans des conditions absurdes.

Maintenant, il y a cette idée chez la plupart des professeurs qu’il vaut mieux faire confiance à l’école publique qu’à une autre solution. Ils considèrent que l’État est toujours plus efficace que n’importe quelle autre solution non-étatique. Nous sommes en plein dans l’idéologie. Aujourd’hui, l’école publique est tellement dégradée qu’elle défait la République, dans la plupart du territoire français.

Les enseignants n’osent pas faire remonter leurs observations au ministère de l’Éducation nationale ?

Ils savent que leurs démarches seront vaines et se sont résignés. Ils n’ont plus du tout de capacité d’indignation. Les plus passionnés font de leur mieux localement, discrètement, et ont renoncé à peser sur la justice et l’efficacité d’ensemble.

Pour ma part, je constate qu’il y a une grande souffrance psychologique chez les enseignants parce que leur intelligence leur fait voir cruellement tout ce qui dysfonctionne dans l’Éducation nationale, mais qu’ils sont en même temps pris dans une sorte de collaboration anesthésiante avec ce système inefficient.

Dans la mesure où ils sont en première ligne de ce désastre, je pense qu’ils devraient être davantage écoutés. Les solutions éducatives solides ne peuvent venir que du terrain, c’est-à-dire des salles de classe.

C’est la raison pour laquelle la solution passe, à mon sens, par la subsidiarité. Redonner aux établissements scolaires la capacité d’agir : recruter leurs enseignants, les gérer, avoir la main sur les admissions, les départs, les éventuels redoublements ou programmes de renforcement académique des élèves. C’est essentiel si nous voulons mettre fin à l’expérience quotidienne de l’impuissance.


lundi 11 août 2025

« Saviez-vous que Christophe Colomb a rencontré des amérindiens en Irlande 16 ans avant même de monter à bord de son bateau ? »

Linda ManyGuns, à l'époque vice-présidente déléguée responsable de l'indigénisation et de la décolonisation à l'Université Mount Royal (en Alberta), a déclaré : « Saviez-vous que Christophe Colomb a rencontré des peuples autochtones en Irlande 16 ans avant même de monter à bord de son bateau ? Nous étions déjà là ». Ce « fait » doit être enseigné aux étudiants, selon elle.

(Il n'est pas prouvé que Christophe Colomb ait visité l'Irlande 16 ans avant son voyage en Amérique, mais certains Irlandais pensent que c'est le cas et qu'il y aurait rencontré un Irlandais qui aurait découvert l'Amérique avant Colomb et aurait embarqué avec celui-ci en 1492.)

Afrique du Sud — 48 milliards d'euros détournés par 100 personnes liées à l'ANC depuis 1994

Selon une évaluation réalisée par le professeur William Gumede de la Wits School of Governance, plus de 1 000 milliards de rands (48 milliards d'euros, 77 milliards de dollars canadiens) ont été transférés, depuis 1994, à moins de cent individus politiquement liés, via le programme Black Economic Empowerment (BEE, c'est-à-dire la Promotion économique des Noirs). 

Le prof Gumede dénonce une concentration de la « redynamisation économique » entre les mains d’une élite noire étroitement associée à l’ANC et aux syndicats, qui bénéficie de réinvestissements successifs. Selon lui, de véritables entrepreneurs noirs, sans connexions politiques, en sont exclus. Cet argent aurait pu être mieux utilisé pour financer des infrastructures, des logements ou des écoles, ce qui aurait eu un impact bien plus large dans la société. L’Institut de Race Relations (IRR) exige quant à lui que le Parlement assume ses responsabilités face à ces dérives et à leurs conséquences sur l’emploi et les investissements.

La mise en œuvre du BEE semble avoir dévié de son objectif initial d’émancipation économique pour devenir un système de captation de rente par une petite élite noire. Ces bénéficiaires sont souvent des personnalités déjà influentes, recyclées dans les cercles du pouvoir.

Ce détournement représente une perte considérable pour les budgets publics et pour le développement de longue durée — des sommes massives qui auraient pu être réaffectées à des programmes ayant un effet structurant, comme l’amélioration du système éducatif ou des services publics.

Le professeur Gumede a alerté que le modèle actuel favorise la corruption, notamment via la création de sociétés-écrans destinées uniquement à décrocher des contrats publics. L’IRR, elle, appelle le Parlement à répondre de cette politique qui, selon elle, va à l’encontre de la création d’emplois et de la responsabilisation économique.

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L'Afrique du Sud s'apprête à assouplir la discrimination anti-blanche pour attirer Starlink d'Elon Musk

 
Trump déclare qu'il supprime tout financement à l'Afrique du Sud en raison de la discrimination anti-blanche (extraits de la loi sur l'Éducation de base et sur l'expropriation sans compensation).
 
 

Une semaine à Orania, cette petite ville qui refuse le multiculturalisme sud-africain

 
 

Uniformiser les universités de la « nation arc-en-ciel » au nom de l’« unité » ?

Afrique du Sud — volonté de spolier les terres et d’angliciser les écoles malgré la constitution

Le père d'Elon Musk, Errol Musk, a été attaqué sur sa ferme alors qu'il s'y trouvait avec sa fille de six ans. Il a repoussé l'attaque et tué trois des assaillants noirs (ci-dessus au début de la vidéo, en anglais).

 

dimanche 10 août 2025

Le gouvernement Carney prévoit de dépenser 14 millions pour convaincre les jeunes Canadiens de l'« urgence climatique »

Dans une annonce récente, le gouvernement Carney a détaillé plus de 14,4 millions de dollars de nouvelles dépenses pour 17 projets visant à « donner aux jeunes Canadiens les moyens de lutter contre le changement climatique ». Ces 14,4 millions de dollars ne sont que la dernière tranche d'un financement total de 206 millions de dollars prévu sur cinq ans. L'objectif du « Fonds d'action et de sensibilisation au climat », comme l'appelle le gouvernement, est essentiellement d'accroître la préoccupation du public à l'égard du changement climatique.


Pour justifier ces dépenses de 14,4 millions de dollars, le député libéral Taleeb Noormohamed a déclaré : « À ce moment critique, alors que notre planète est confrontée à une urgence climatique, il est essentiel que les jeunes acquièrent des connaissances en matière d'environnement. »

Ironiquement, si l'objectif est d'améliorer les connaissances en matière d'environnement, l'une des premières choses que le gouvernement devrait faire est de cesser d'utiliser l'expression « urgence climatique », une expression tout à fait inexacte qui vise à susciter l'inquiétude. Les données disponibles ne corroborent tout simplement pas les affirmations selon lesquelles nous serions confrontés à une urgence climatique. En effet, par rapport à une planète hypothétique sans changement climatique, même les scénarios les plus pessimistes suggèrent que le changement climatique ne réduirait probablement le PIB mondial par habitant (un indicateur du niveau de vie) que d'environ 16,5 % d'ici 2200.

Certes, 16,5 % du PIB, c'est beaucoup. Mais même avec une baisse de 16,5 % des revenus actuels, nous serions toujours bien mieux lotis que les gens qui vivaient il y a 175 ans. Une baisse de 16,5 % des revenus des personnes vivant dans 175 ans leur permettrait très certainement d'être encore bien mieux loties que nous ne le sommes aujourd'hui. Ce n'est pas une urgence.

La description des 17 projets ébranle encore davantage l'idée d'une situation d'urgence. Un projet qui devrait recevoir 939 592 dollars provenant des contribuables est « destiné aux jeunes Canadiens (en particulier les Autochtones, les personnes noires et de couleur, les jeunes membres de la communauté 2ELGBTQ+, ainsi que d’autres communautés mal desservies), leur permettra d’acquérir des connaissances sur l’environnement et leur offrira des possibilités d’apprentissage par le service communautaire et de leadership. Ce projet fera participer les jeunes à des actions communautaires liées aux grandes crises environnementales et formera les éducateurs pour qu’ils puissent mieux intégrer la sensibilisation à l’environnement dans leur enseignement. ».

Imaginez une véritable urgence pour laquelle vous composez le 9-1-1, par exemple un immeuble en feu. Vous voulez simplement que les pompiers arrivent et éteignent l'incendie le plus rapidement possible. Vous ne vous souciez pas de savoir si les pompiers sont autochtones, noirs ou issus d'une minorité sexuelle. De même, si le changement climatique était vraiment une urgence, le gouvernement affecterait toutes les ressources à ceux qui pourraient le mitiger le plus efficacement, plutôt que de répartir les ressources en fonction d'objectifs de diversité raciale ou autres.

Parmi les autres projets financés par les contribuables, 782 922 dollars sont destinés à aider les enfants autochtones et les jeunes du nord-ouest de l'Ontario et de l'est du Manitoba à « des chefs de file en matière de climat dans leurs communautés et qu’ils participent à l’économie verte émergente. La programmation combinera la science du climat occidentale et les connaissances traditionnelles des Anishinaabe propres au Traité no 3. ». Et 342 524 dollars sont destinés à donner aux jeunes, en particulier en Alberta, « des compétences et des perspectives qui les aideront à surmonter les défis environnementaux actuels et à faire la promotion des pratiques écologiques. ».

Une autre somme de 396 213 dollars sera versée à une organisation qui créera « du matériel d’éducation environnementale expérientiel et élaboré par des Autochtones pour aider les enseignants de la maternelle à la 12e année dans les écoles des Six Nations et de Hamilton à ancrer la culture environnementale des jeunes dans les perspectives culturelles des Haudenosaunee. » Selon le blog de cette organisation, la « résilience climatique » exige que nous « rejetions le capitalisme et l'hétéronormativité » ainsi que le « racisme environnemental ».

Au vu des descriptions des projets et des organisations bénéficiaires des fonds publics, une personne raisonnable pourrait en déduire qu'au moins une partie importante des 14,4 millions de dollars de la dernière série de financements – et des 206 millions de dollars au total sur cinq ans – servira à financer des actions militantes à caractère politique ciblant les jeunes, et non des initiatives éducatives concrètes. Ces dépenses devraient être annulées. 

Forger une identité canadienne très à gauche pour se distinguer des États-Unis de Trump ?

Dès le début de son mandat, le Premier ministre Mark Carney a mis en avant le Canada comme un pays progressiste assumé, distinct des États-Unis dans sa posture socio-politique.

C'est ainsi que, dès le début de son mandat en 2025, Carney a personnellement participé au lever officiel du drapeau Progress Pride sur la Colline du Parlement. Il y présenta la Pride comme à la fois « une célébration de l’amour qui a déjà triomphé » et un engagement à veiller à la protection des droits de toutes et tous. Le gouvernement a confirmé une enveloppe de 1,5 million de dollars pour la sécurité et l’assurance des festivals de la Fierté, en plus des 15 millions déjà engagés dans son « Plan d’action contre la haine » [sic]. 

Parmi les gestes symboliques les plus discutés du mandat de Mark Carney, sa déclaration controversée lors d’une célébration de l’Aïd al-Adha à Ottawa en juin 2025 a particulièrement défrayé la chronique. S’adressant à l’audience rassemblée, il a affirmé :

Les valeurs de communauté, de générosité et, oui, de sacrifice. Ce sont des valeurs musulmanes. Ce sont des valeurs canadiennes.

Après une rencontre avec le premier ministre de la Colombie-Britannique, Carney a émergé lors de la parade pour marcher avec les participants, se présenter comme une figure proche des communautés LGBTQ+ et qualifier l’événement de « meilleure illustration du Canada », symbolisant la célébration de la diversité. La prestation de Carney est même devenue virale : une photo le montrant à côté d’un homme seulement vêtu d’un string rose a fait le tour des réseaux sociaux.

Dans une annonce récente, le gouvernement Carney a détaillé plus de 14,4 millions de dollars de nouvelles dépenses pour 17 projets visant à « donner aux jeunes Canadiens les moyens de lutter contre le changement climatique ». Ces 14,4 millions de dollars ne sont que la dernière tranche d'un financement total de 206 millions de dollars prévu sur cinq ans. L'objectif du « Fonds d'action et de sensibilisation au climat », comme l'appelle le gouvernement, est essentiellement d'accroître la préoccupation du public à l'égard du changement climatique. 

Dans un contexte où les relations américano-canadiennes sont tendues (avec notamment des discussions autour de tarifs, de la souveraineté et d’une rivalité commerciale et diplomatique), ce positionnement progressiste devient un marqueur identitaire conscient, que le Canada exploite pour se distinguer de son grand voisin. Carney a lui-même souligné la nécessité de montrer que le Canada est un acteur indépendant, solidaire de « ses valeurs » — des valeurs souvent opposées à celles affichées par l'administration américaine actuelle.

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